4ème étape : BRIANÇON – ST-MARTIN D’ENTRAUNES (149 kms)

La météo est très pessimiste, on doit prendre un max !
Il y a trois cols prévus aujourd’hui, le temps nous fait hésiter sur la conduite à tenir. Comme notre départ de Briançon se fait sur route presque sèche avec quelques gouttes d’eau, nous décidons de faire ce qui est prévu, on verra bien.
Nous montons l’Izoard (2361 m) correctement, le temps est très frais en haut. Nous y croisons pour la dernière fois notre couple « aisneux » à la Ducati rouge « Rital », nos routes se sépareront à Barcelonnette.
Normalement, nous aurions dû voir ça :
2008 La Casse déserte
Nous prendrons la seule photo de la journée car il pleut légèrement et la brume est présente.

La descente étroite vers Guillestre est sympa mais ne permet pas beaucoup d’arrêt. On redécouvre les gorges du Guil qui valent vraiment le détour.
Après une pause-café, nous commençons l’ascension du Col de Vars (2108 m) sous le même temps mais à mi-montée, la pluie se fait de plus en plus insistante et ne nous quittera plus jusqu’à l’arrivée. Ce col est superbe et assez sauvage…….mais sous le soleil !
2008
On prend beaucoup d’eau dans la descente vers Barcelonnette et la montée du Col de la Cayolle (2326 m) sera difficile. Il nous offre une route étroite et réputée pour sa dangerosité. Ça doit être spectaculaire d’après les description que nous avons pu voir, mais la pluie assez forte et les nuages à faible altitude nous gâchent un peu la fête.
Les chutes de pierres parsèment la route d’obstacles en de nombreux endroits. L’attention durant la conduite est extrême et fatigante, l’erreur est interdite sur ce type de parcours, surtout avec une visibilité mauvaise qui plus est altérée par l’eau ruisselant sur la visière.
Bref, ça devient une galère et il nous tarde d’arriver à bon port. Malgré nos tenues de pluie, nous sommes trempés et commençons à avoir froid. C’est le moment que choisit notre sac pour se détacher du top-case. C’est décidé, plus de sac ! Un motard tout de cuir noir vêtu nous propose son aide, on parle pluie, froid et route difficile, bref, des histoires de motards.

Le haut du col est long à atteindre, il y a 22 kms à faire. C’est dommage car le site a l’air absolument exceptionnel, il faudra y revenir pour apprécier.
Nous nous arrêtons à peine en haut du col, le temps encore plus menaçant et le froid nous incitent à repartir au plus vite, ça sent presque la neige. Manquerait plus que ça !
Nous redescendons vers St-Martin d’Entraunes avec pour unique but de monter dans la chambre de l’auberge La Vallière pour se réchauffer et sécher, nous et le sac de fringues. C’est ce que nous avons fait !
Il y a même un garage pour se débarrasser des tenues de pluie, des blousons, gants et tout mettre à égoutter un peu partout. Le top, quoi !

Maintenant, il faut profiter. Le repas de ce patron « qui fait tout » a été à la hauteur sur le menu du soir : poivrons rouges à l’huile d’olive, petits farcis niçois avec spaghettis et tarte à la framboise. Quelle horreur, il n’y avait pas de rab !!!
Il ne pleut presque plus et la météo à venir est très ensoleillée jusqu’à la fin de notre périple.
Chouette, on va s’éclater !
Vivement la mer !!!
Et comme disait Confucius ou plutôt son cousin, me semble-t-il :
« Tantôt à tribord, tantôt à babord, mais toujours à ras bord !!! »

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